
Joël Le Scouarnec devant la cour criminelle du Morbihan : mobilisation des associations aux côtés des victime
Du 24 février au 6 juin prochains, la Cour criminelle départementale du Morbihan jugera Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien accusé de violences sexuelles sur près de 300 victimes, pour la quasi-totalité, mineures au moment des faits.
Ce procès s’inscrit dans un lourd contexte judiciaire. L’accusé a en effet déjà été condamné à deux reprises pour des violences sexuelles et incestueuses sur des enfants : en 2005, pour détention et importation d’images à caractère pédopornographique, sans suivi socio-judiciaire, ni injonction de soins ; et en 2020 pour viols sur mineurs de 15 ans, viols incestueux, exhibition sexuelle et détention d’images à caractère pédopornographique.
Les investigations menées dans le cadre de sa dernière condamnation ont permis de révéler l’ampleur des violences commises par l’ancien chirurgien qui, parce que les crimes d’inceste avaient été tus par la famille, a profité de cette impunité tacite et de son statut de médecin pour perpétrer des violences sexuelles sur un très grand nombre de victimes, mineures pour la plupart.
Elles ont également mis en évidence de graves défaillances institutionnelles qui ont permis à Joël Le Scouarnec de poursuivre les agressions qui lui sont reprochées durant un grand nombre d’années.
Plusieurs associations de protection de l’enfance se sont constituées parties civiles pour soutenir les victimes et dénoncer les manquements graves qui ont permis à Joël Le Scouarnec d’agir en toute impunité pendant de nombreuses années.
Ce procès sera l’occasion, entre autres, de rappeler que le combat contre les violences sexuelles faites aux mineurs ne peut être mené efficacement sans un travail collectif et coordonné entre les acteurs associatifs, les pouvoirs publics et les instances judiciaires.
Les associations signataires sans cesse mobilisées poursuivront leurs actions pour assurer une meilleure prévention et pour que des évolutions législatives continuent à voir le jour afin de renforcer et d’assurer une protection effective aux enfants et aux adolescents.
Elles rappellent que ce procès ne se limite pas au jugement d’un individu. Il doit aussi contribuer à une prise de conscience collective sur la nécessité de mieux repérer, signaler, écouter, protéger les enfants et de lutter plus efficacement contre les violences commises à leur encontre. Elles demandent également à l’État français, qui a signé la Convention internationale des droits de l’enfant comme la Convention de Lanzarote, d’être le garant du bon fonctionnement de ses institutions.
Mettre fin à la loi du silence et de l’impunité, pour éviter que ces crimes ne se reproduisent, est une responsabilité qui nous concerne toutes et tous.
Contacts
LA VOIX DE L’ENFANT
Martine BROUSSE, présidente : 06.22.80.82.82 – service.juridique@lavoixdelenfant.org
FONDATION POUR L’ENFANCE
Joëlle SICAMOIS, directrice : 06.17.25.28.49
INNOCENCE EN DANGER
Homayra SELLIER, présidente : 06.84.17.22.35 – contact@innocenceendanger.org
ENFANCE ET PARTAGE
Claudine JEUDY, présidente : 01.55.25.65.65 – contact@enfance-et-partage.org
L’ENFANT BLEU
Stéphanie KANOUI, attachée de presse : 06.11.66.O0.50
FACE A L’INCESTE
Aude DOUMENGE, chargée de plaidoyer et de communication : 06.40.06.87.11