« PAS TOUCHE » – une vidéo de prévention contre les violences sexuelles incestueuses
A l’occasion de la journée mondiale de l’enfance, Enfance & Partage lance une nouvelle vidéo de prévention pour lutter contre les violences sexuelles incestueuses. Ce petit film d’animation s’adresse aux enfants de 7 à 9 ans et à leurs proches. Il a pour but de sensibiliser les enfants au fait que leur corps leur appartient, qu’ils doivent refuser les contacts et situations qui les gênent et en parler à un adulte de confiance, même si cette démarche est difficile pour eux.
Une vidéo à relayer auprès des plus jeunes
Enfance & Partage s’investit depuis longtemps dans des actions de prévention directement auprès des jeunes enfants, de l’école maternelle au lycée, en passant par les centres de loisirs et les associations sportives. Ces sessions en présentiel permettent d’alerter les enfants sur les situations à risque, de leur donner les clefs pour se protéger et de les inciter à parler.
Mais la pandémie et les contraintes d’organisation ne nous permettent pas de porter ce message dans chaque classe de chaque ville. La création d’une vidéo en animation nous est donc apparue comme une opportunité de sensibiliser le plus largement possible les enfants à ces messages.
Nous avons maintenant besoin de chacun d’entre vous pour la diffuser !
Un scénario qui colle malheureusement à la réalité des chiffres
En un peu plus de deux minutes, la vidéo met en scène un jeune enfant d’un couple séparé, réticent à aller chez son père. Et pour cause, ce dernier abuse de lui, à l’occasion de « cours » de guitare donnés à son fils. L’histoire montre comment l’enfant finit par exprimer son refus. Sa parole, amplifiée métaphoriquement par l’instrument de musique, neutralise son agresseur. Le petit garçon peut alors alerter sa mère qui vient le chercher et l’écoute exprimer son souhait de ne plus retourner chez son père.
Enfance & Partage a souhaité traiter frontalement les violences sexuelles commises par un de deux parents, ici, le père. En effet, 80% des violences sexuelles sur les enfants de moins de 10 ans sont commises par des proches et 96% de ces violences sont le fait d’hommes membres de la cellule familiale (père, beau-père, oncle, grand-père, etc.).
Il ne s’agit pas, évidemment, de créer une quelconque suspicion à l’égard de tous les pères ou de cristalliser la situation des couples séparés assurant une coparentalité. Ce scénario vise avant tout à montrer à l’enfant que, même commis par un parent proche, ce type de comportement n’est ni normal, ni habituel mais interdit.
Il faut libérer la parole de l’enfant et celles des proches
Les violences sexuelles incestueuses génèrent des situations complexes, qui placent l’enfant et le parent protecteur dans une posture pouvant impliquer de la culpabilité, de la peur des représailles, de la crainte du placement de l’enfant, etc. La libération de la parole peut donc être compromise par un ou plusieurs de ces facteurs.
Ce clip essaie d’inciter l’enfant à parler à quelqu’un de confiance, un référent. Il ne s’agit pas surtout pas d’une injonction qui lui ferait peser une charge sur les épaules mais bien d’une solution qui lui est proposée.
La prévention directe auprès des enfants est nécessaire
Les enfants font confiance aux adultes qui les entourent et surtout à leurs proches. Ils peuvent aussi avoir des difficultés pour appréhender ce qu’il est pertinent ou non de faire et donc être manipulés pour qu’ils ne révèlent pas ces agressions.
De nombreuses victimes de violences sexuelles, notamment dans un contexte intrafamilial, expliquent n’avoir compris que tardivement que ce qu’elles avaient subi était inacceptable, interdit et puni par la Loi. La prise de conscience peut survenir lors d’échanges avec d’autres enfants, des proches, des professionnels ou dans le cadre de sessions d’information ou d’éducation préventive.
La prévention est donc indispensable pour aider les enfants, le plus tôt possible, à reconnaitre les situations à risque.